dimanche 31 janvier 2010

Life in Paris #2 — Autour de Montmartre


Deuxième sortie photographique dans Paris, autour de Montmartre, haut lieu touristique de la ville parmi tant d'autres. Et cette fois-ci, pas de neige ni de verglas, mais un grand soleil, et quelques nuages pour donner du relief au ciel parisien.

Alors on évite les vendeurs à la sauvette et les portraitistes, et on dégaine les appareils. On déambule autour du Sacré-Cœur, on se ballade sur les pavés, et on se dit que comme quartier, y'a pas plus typique. On croise Monsieur Chat. On rigole en silence lorsqu'on croise ceux qui galèrent à monter les escaliers à pied, mais on se dit plus tard qu'ils ont mieux fait que ceux que l'on voit dans le petit train touristique qui arpente les rues. Et nous revoilà en haut de la rue de Steinkerque, mais ceux qui jouaient à des jeux d'argent au milieu de la rue, sur des cartons empilés, de grosses liasses de billets à la main, ont disparu. Je ne les ai pas pris en photo. Risqué. Alors on se ballade encore un peu dans Paris, et on va à pied jusqu'à Opéra, en passant par Notre Dame de Laurette et le Théâtre Mogador.

Jusqu'ici, le temps de Paris n'a pas été trop clément avec moi. Alors quand le soleil pointe le bout de ses rayons, on sort et on en profite. Et ça fait assez plaisir.

Photos à voir sur Flickr.


mardi 26 janvier 2010

La rubrique cinéma #8 – Gainsbourg (Vie héroïque)


Gainsbourg (vie héroïque) - C'est l'histoire du jeune Lucien Ginsburg, passioné de peinture, forcé de porter l'étoile jaune dans les rues de Paris. Plus tard, Lucien fera du piano bar pour arrondir ses fins de mois, avant de devenir le Serge Gainsbourg que tout le monde connaît. En fait, c'est l'histoire d'une icône au travers de ce qu'il aimait sûrement le plus au monde : les femmes.

Joann Sfar, dessinateur de BD à la base, le dit tout de suite: ce n'est pas un film, c'est un conte. La poésie et l'imaginaire sont omniprésents dans ce biopic assez peu commun. Si bien que, pendant la première partie du film, qui relate la vie du petit Lucien, il est parfois dur d'accrocher. On se sent perdu. On a regardé la bande annonce avant de venir (géniale, au demeurant, et à retrouver plus bas), et on ne comprend pas forcément pourquoi cela prend autant de temps d'en arriver à la musique. C'est peut-être une réaction de novice, mais après tout, je ne suis né que 5 ans avant sa mort. Et puis, au fur et à mesure que le film avance, on avance en même temps. On en vient même à comprendre les délires schizophrènes de Gainsbourg. Cependant, il faut, je pense, savoir un peu qui était et ce qu'était Gainsbourg pour comprendre certaines scènes.
C'est surtout du côté des acteurs -et surtout des actrices- que Gainsbourg (vie héroïque) brille. Car elles sont parfaitement interprétées, les muses de Gainsbourg. Anna Mouglalis en Juliette Gréco, Laeticia Casta en Brigitte Bardot, Lucy Gordon en Jane Birkin... Toutes sont plus convaincantes les unes que les autres, on comprend bien que Serge Gainsbourg (interprété au poil par Eric Elmosnino) soit tombé sous leurs charmes. La musique, mythique, permet elle aussi de donner encore un peu plus vie au film. Le Poinçonneur des Lilas, La Javannaise, Initals BB, Je t'aime... moi non plus, ou encore La Marseillaise version Kingston, Jamaica...
En tant que premier film, le pari de Joan Sfarr était plutôt risqué. Il en ressort une belle fresque biographique et poétique. Nous on en sort en sifflotant Initials BB. Le pari est donc plutôt réussi.

       
 


(Photo: Allocine)

vendredi 22 janvier 2010

Be Stupid, la nouvelle campagne de pub Diesel

Aujourd'hui, j'ai découvert un nouveau site, que j'ai épluché toute la journée au boulot (un peu comme je l'avais fait avec Phototrend). Ce nouveau site, Fubiz, est, je cite, «axé sur les sujets du monde graphique, de la culture urbaine, des produits tendances et des arts numériques». Leur baseline (c'est aussi eux qui le disent comme ça, je ne le dis pas pour étaler ma culture en terme de termes techniques) : Daily dose of inspiration. Et ma foi, ça marche assez bien! J'y ai vu beaucoup de choses graphiquement excellentes !

Et entre autres (je pense qu'il y en aura beaucoup d'autres) la nouvelle campagne de pub Diesel. Enfin... graphiquement, ce n'est pas non plus le summum, mais les situations et les slogans (Smart may have the brains, stupid has the balls / Smart critiques, stupid creates / etc) sont eux vraiment bons ! Vous trouverez mes préférés ci-dessous, les autres sont à découvrir en cliquant ici.


mercredi 20 janvier 2010

Life in Paris #1 ─ Un dimanche au Luxembourg


Depuis le début du mois, Paris est devenu mon nouveau terrain de jeu. Un immense terrain de jeu, avec plein de trucs à faire, de lieux à découvrir, et de gens à observer... Pour comprendre mon ethousiasme, rappelez-vous quand vous étiez gosse (ou bien c'est peut-être encore d'actualité), lorsque vous commenciez un jeu vidéo, que vous aviez tout un univers à découvrir et que vous vouliez tout tester. Pour moi c'est la même chose. Mais dans le monde réel. Je veux -je vais- tout faire, tout voir. Et bien sûr tout photographier.



Première sortie le 10 janvier aux Jardins du Luxembourg, à cinq minutes à pieds de la collocation/loft/atelier d'artiste de Blondie. Pratique. Les jardins étaient recouverts de neige, et les trottoirs de verglas. Moins pratique. Les Jardins du Luxembourg un dimanche après-midi (neigeux, qui plus est), c'est assez drôle à voir. Il y a les familles au grand complet, qui sortent les poussettes et autres marmailles après le repas dominical. Il y a les couples (nombreux!) qui se baladent amoureusement, main dans la main. Il y a évidemment les touristes, omniprésents, qui prennent le sénat en photo (avec le flash - sacrilège!). Mais le plus drôle reste les enfants. Ce dimanche-là, j'y ai vu (et surtout entendu) des choses assez étonnantes! Comme ce gamin d'une dizaine d'années, dans le Jardin Marco Polo (juste avant d'arriver aux Jardins du Luxembourg), qui dit d'un air autoritaire à un autre gosse, plus jeune, qu'il est trop lent pour ramasser la neige, qu'ils auront jamais le temps de finir leur bonhomme de neige, et que si ça continue, il faudra le changer de poste. Dans le même style, dans les Jardins du Luxembourg cette fois, je vois des gosses se séparer et échanger par talkie-walkie la position des endroits les plus enneigés. Ils ont dix ans, mais parlent déjà comme des petits chefs d'entreprise ou des associés. Etrange...

Le reste des photos sont à voir sur Flickr.




mardi 19 janvier 2010

La rubrique cinéma #7 – Invictus


Pour cette septième rubrique cinéma, on prend les mêmes que pour la sixième et on recommence. Même arrêt de métro, même resto japonnais, même menu, et même cinéma. Seuls la salle ("prestige") et le film changent.

Cette semaine, Invictus nous plonge dans l'Afrique du Sud post-apartheid. Nous sommes en 1994, Nelson Mandela a été libéré, puis élu président, et a pour mission de réunifier le pays. Mission pour le moins compliquée lorsque pendant des années, Noirs et Blancs ont été en conflit. Mandela, qui ne veut pas basculer dans l'excès inverse (passer d'un pays pro-Blancs à un pays pro-Noirs), décide alors de tout miser sur l'équipe nationale de rugby (plus que faiblarde!) lors de la Coupe du Monde qui se déroulera en 1995, à domicile, et ce afin de faire renaître un sentiment de fierté et d'unité parmi les sud-Africains.

A ce que j'ai pu lire sur divers blogs de la Toile, Invictus divise. On reproche beaucoup de choses à Clint Eastwood, le réalisteur, dont certaines sont, selon moi, plus vraies que d'autres. Il est vrai que Invictus ne ressemble en rien à Gran Torino ou Mystic River, noirs de chez noirs. Ici, on est verse plutôt du côté pacifique, gentillet... Il est vrai également que Matt Damon, dans le rôle de Pienaar, n'est pas au meilleur de sa forme, bien que bodybuildé ! Un peu terne, contrairement à Morgan Freeman en Mandela (même si Mandela est plus petit et trapu que Freeman - c'est là leur seule différence). On lui reproche également sa longueur. Il est vrai que Invictus est peut-être moins rythmé que les anciens films de Eastwood, mais il n'empêche qu'on ne voit pas passer les 2h12.

Oui, c'est un Eastwood bien différent de ce qu'on a pu voir auparavant. Presque trop gentil, et je pense que c'est la seule vraie fausse note de Invictus. On se doute que la période post-apartheid n'a pas été si facile que ça (les sifflets dans les stades n'ont à mon avis pas été les seules barrières à l'unité sud-africaine). Dommage, on aimerait voir plus d'agressivité, alors qu'on nous présente un film assez lisse. Pour autant, il a beau être lissé, il se regarde très bien ! J'ai particulièrement aimé la façon dont ont été filmés les matches, caméra à l'épaule, sous la mêlée, et le son, incroyable, des chocs entre joueurs, épaules contre épaules, plaqués au sol. On est vraiment dedans. Je ne reviens pas sur la prestation de Freeman, que j'ai vraiment trouvé excellent dans un rôle qui a été fait pour lui.

Contrairement à ce que j'ai lu sur le Net, j'ai aimé Invictus. Ce n'est peut-être pas un très bon Eastwood, mais c'est un bon film !






(Photo: Allocine)

mardi 12 janvier 2010

La rubrique cinéma #6 – Bliss


Samedi soir, après un menu sushi/brochette avalé en vitesse au restaurant Yagiu (13 rue Grégoire de Tours, 75006 Paris - 01 43 54 01 11 - des menus et bien remplis pour des prix plus que raisonnables), rendez-vous dans une salle pleine de l'UGC Danton pour aller voir Bliss, le nouveau film de Drew Barrymore.

Bliss Cavendar a 17 ans, vit au Texas, est plutôt jolie mais a deux passe-temps: les concours de beauté imposés par sa mère, et servir des burgers aux bouseux du coin. Et Bliss, elle, veut quelque chose de plus palpitant. Compréhensible... C'est en faisant du shopping à Austin, la ville la plus proche, qu'elle trouve un prospectus pour une course de roller-derby, une course de rollers où des filles en mini-short, wonderbra, casque et protèges-poignets se mettent des beignes au milieu de l'arène. Bliss y embarque sa meilleure (et seule) amie, Pash, et y découvre que le roller-derby sera son nouveau dada! Le tout dans le dos de ses parents, dont la mère, ultra-conservatrice, pourrait bien avoir une crise cardiaque si elle l'apprenait.

Bliss... A voir, ne serait-ce que pour Ellen Paige, aussi fraîche, pétillante, et innocemment drôle que dans Juno. Ne serait-ce que pour les shorts en jean de Andrew Wilson (dit Razor - le coach) ou pour Drew Barrymore, tarée, ne rechignant jamais devant une bonne baston. Ne serait-ce que pour la musique, un savoureux mélange de Radiohead, MGMT, The Strokes... qui rythme bien le film. Ne serait-ce que pour ce que j'ai jugé comme l'un des plus beaux baisers du cinéma depuis fort longtemps (en fait je ne me rappelle pas avoir vu pareille scène avant ça).

Vous le voyez, les raisons d'aller voir Bliss sont nombreuses. Certes, le scénario est parfois (je dis bien parfois) cousu de fil blanc. Je rappelle tout de même qu'il s'agit d'une comédie américaine. Mais en allant voir Bliss, au moins, pas besoin de faire marcher sa cervelle, il suffit de se laisser bercer. Et parfois, ce n'est pas plus mal! Seulement regarder le film, sourire, rigoler... Je n'en demandais pas plus.






( photo : Allociné )

mercredi 6 janvier 2010

La rubrique cinéma #5 – La Merditude des Choses


C'est un film belge, La Merditude des Choses, de Felix Van Groeningen, qui inaugure les rubriques cinéma de 2010.

Ne vous fiez pas aux apparances. Ce n'est pas parce que c'est belge que c'est drôle. Ce n'est pas parce que l'affiche présente un homme nu sur son vélo de facteur que c'est drôle. Tout du moins, si certaines scènes sont comiques, l'histoire de Gunther Strobbe, 13 ans, l'est moins. La vie de Gunther est compliquée. Il vit chez sa grand-mère, qu'il considère comme sa mère (qui l'a abandonné on ne sait trop pourquoi), avec son père et ses trois oncles, tous plus ivrognes les uns que les autres. En plus, Gunther porte la nuque longue.

Alors oui, on rigole en regardant La Merditude des Choses. On rigole même beaucoup, mais ce n'est pas drôle. Car on sent que le jeune Gunther souffre de vivre dans un tel univers, de voir son père dans un tel état de déchet humain, de le réveiller dans son vomi (mangé par les chats - c'est l'aspect comique), quand il n'est pas violent. Et c'est peut-être là la force de ce film. L'ambiance est à la fois grave et légère. Le spectateur (moi, en l'occurence) est parfois amené à remettre en question ses moments de rigolade : « C'est quand même super glauque, là ! Fallait peut-être pas rire maintenant ! ». D'un point de vue plus technique, le film est également une réussite. J'ai aimé la couleur un peu terne de l'image, qui nous plonge encore plus dans la Belgique profonde des années 80 (le bled s'appelle quand même Trouduc-les-Oyes), en alternance avec des images en noir et blanc, comme filmées par une vieille caméra. C'est peut-être un détail, mais il est important pour moi que mon oeil accroche à l'image.

Cette semaine, je recommande donc vivement La Merditude des Choses, comédie dramatique politiquement ultra incorrecte. Je le déconseille tout de même après une beuverie...




( photos : Allocine )

lundi 4 janvier 2010

Sur le quai

Je pense que c'est dans n'importe quelle gare pareil. Le dimanche après-midi a toujours un côté un peu spécial. C'est la fin du week-end. Les gens rentrent chez eux en se disant que demain, c'est lundi, et qu'il va falloir se motiver pour aller bosser. On y voit beaucoup d'amoureux qui se séparent, pour plus ou moins longtemps, s'embrassant entre les portes d'un TGV. L'un s'en va, l'autre reste.

Oui, un dimanche après-midi à la gare, ça craint.

Photos à retrouver sur Flickr.



samedi 2 janvier 2010

Une décennie d'images

Au lendemain de 2009, le site de Reuters nous propose de revenir sur les images qui ont fait la première décennie des années 2000. Attaques du 11 Septembre, guerres en Irak et Afghanistan, tsunami et cyclone Katherina, prise d'otages de Beslan (pour l'instant, rien de bien joyeux), mais encore Usain Bolt, quelques people et l'élection de Barack Obama. Tout y est. Dix ans de photo-journalisme.

Est-ce parce que les journalistes parlent (et donc photographient, dans ce cas-là) plus souvent des moments durs -conflits, catastrophes naturelles...-, ou bien vit-on vraiment une drôle d'époque? Je ne sais pas, sûrement les deux, mais vous le verrez, cette décennie en images est parfois difficile à supporter.

Voici quelques extraits de ce diaporama, que vous pouvez voir en intégralité en cliquant ici. Au passage, je vous recommande de regarder régulièrement le site de Reuters, qui proposent vraiment des photos intéressantes.


Des sauveteurs sortent un blessé des décombres du World Trade Center (septembre 2001)

Une femme, en pleurs, est à la recherche de sa fille de 4 ans, après un séisme dans la province chinoise de Beichuan (mai 2008)
 
Une figurine en mousse, devant un tableau du DAX, à Franckfort (septembre 2008)
 
Un migrant africain sur une plage des îles Canaries devant le regard des touristes (mai 2006)

Usain Bolt bat le record du 200m aux J.O. de Pekin (août 2008)

Barack et Michelle Obama lors d'un meeting (juin 2008)

2010



A tous, une bonne année 2010, pleine de bonnes choses et surtout, pleine d'images !