Hier s'achevait la 11ème édition de la Fête des Lumières. Une grande fête, répartie sur quatre jours, où s'illuminent les murs de la ville, où la population est démultipliée (l'année dernière, 4 millions de visiteurs déambulaient dans les rues pour l'occasion), et dont le point d'orgue est le 8 décembre, et les lumignons que les Lyonnais mettent à leurs fenêtres (ou du moins sont censés le faire). La fête est donc finie pour cette année, et j'ai presque envie de dire que ce n'est pas dommage. Je suis épuisé. Marcher, parfois sous la pluie, avec tout son matériel, écumer la ville pour tout voir, n'est pas vraiment le problème. Non, le problème, c'est surtout la foule. 4 millions de personnes dans les rues de Lyon, cela ne passe pas vraiment inaperçu. Et comme on veut tout voir, on s'engouffre quand même dans la masse, on joue des coudes, on marche sur des pieds, et ça, c'est fatiguant. Mais aujourd'hui, 9 décembre, on en a enfin fini, et il est l'heure de faire un petit debriefing, et voir ce qu'il en a été de cette Fête des Lumières, cru 2009.
Les moins
Autant commencer par ce qui m'a le moins plu. Cela me permettra de finir sur une bonne note. Car comme chaque année, s'il est possible de s'émerveiller devant certaines choses, la déception peut également être au programme. Commençons.
L'organisation et la gestion du monde. Ça, on y peut rien, et chaque année c'est la même chose. Du monde s'agglutine un peu de partout, la rue Saint Jean est impraticable, tout comme l'accès au funiculaire. Cela passerait presque inaperçu, mais lorsque l'on voit cette file de plusieurs mètres de long, dehors, ces gens qui attendent de pouvoir prendre le funiculaire et monter à Fourvière, on est quand même en droit de se demander s'il n'y a pas un problème de communication. On ne leur a donc pas dit, à tous ces gens, que la basilique de Fourvière a beau être en haut de la colline, elle reste à un gros quart d'heure de marche (ok, disons 20 minutes), alors qu'en restant bêtement dehors à faire la queue sous la pluie, ils en ont pour une bonne heure ? Non, effectivement, je crois qu'on ne leur a rien dit.
La place des Terreaux. Nouveauté, cette année : la fermeture de la place des Terreaux. Allez comprendre pourquoi, les organisateurs ont décidé qu'il n'y aurait qu'un seul accès possible. Du coup, un gros bordel pour entrer sur la place. Les CRS, à qui tout le monde venait demander par où entrer, nous ont eux-même expliqué qu'ils ne comprenaient pas franchement pourquoi avoir restreint les accès. Le spectacle en lui-même était sympa, un mise en lumière de l'Hôtel de Ville et du Palais Saint Pierre autour du thème des temps (celui qui passe, et celui qu'il fait), mais y accéder était tellement difficile que le plaisir en était presque gâché.
Les places fortes délaissées. Déception également en découvrant que certains endroits proposaient quelque chose d'assez moyen (comme la place des Jacobins ou les Célestins), voire même rien du tout (Maison des Avocats ou Place du Change par exemple). Je m'attendais à trouver quelque chose d'assez sympathique, plutôt enthousiaste après ce qui y avait été fait en 2008 (les photos sont à voir
en cliquant ici). Dommage.
La Fête des Lumières en mode écolo. Oui, c'est un petit peu difficile à regretter. Mais les ampoules basse consommation qu'ils ont installé un peu partout en rendaient pas grand chose. Du coup, ma première impression était de me dire «
Merde, ce que c'est fade! » La basilique de Fourvière, vue depuis les quais, n'avait pas l'éclat de l'année dernière. Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Encore une fois, dommage. Mais bon. Si c'est pour la bonne cause...
Les plus
Dieu merci, il y en a. Sinon, autant tout arrêter maintenant, ça fera économiser une somme conséquente à la ville. Non, heureusement qu'il y avait aussi du bon, cette année.
Le feu d'artifice du 14 juillet. Avec un peu de retard, soit. Il n'avait pas pu être tiré le 14 juillet en raison des orages qui avaient éclaté à Lyon toute la journée, et devait donc être tiré pour la Fête des Lumières. Quand il a commencé à pleuvoir, dimanche 6 décembre, je me suis un peu inquiété. Je me suis dis qu'ils allaient encore le reporter. Et puis finalement, c'est un superbe feu d'artifice auquel on a assisté, depuis la place Rouville, sur les Pentes de la Croix Rousse, pour ma part.
Les Pentes de la Croix Rousse. Justement. Déjà l'année dernière, les Pentes étaient le théâtre d'animations assez sympathiques! Cette année, la Croix Rousse n'a pas failli à sa réputation. De grosses fleurs multicolores en haut de la montée de la Grande Côte, ambiance conviviale au village des créateurs, passage Thiaffait, Expérimentations Étudiantes aux alentours de la rue du Griffon, ou même la place Louis Pradel (vraiment la toute fin des Pentes) devenue un immense jardin pour l'occasion. Il y avait des choses à voir et à photographier dans cette partie de la ville.
Saint Jean et quelques bonnes idées. Saint Jean, toujours au top. Il est rare que je sois déçu par les illuminations de la place Saint Jean. Cette année, le thème était "Les Bâtisseurs", et illustrait de manière poétique comment avait été construite la cathédrale. Il y a également eu quelques bonnes idées, cette année, comme cette guirlande lumineuse, qui partait de la place Saint Jean et qui montait jusqu'à la colline de Fourvière, comme un parcours à suivre (que je n'ai pas suivi, vu le monde qui grimpait via les escaliers de la montée des Chazeaux), ou bien cet immense 8 qui se dessinait sur la Tour du Crédit Lyonnais. De bonnes idées qui relevaient un peu cette édition 2009 un peu fade.
Voilà pour ce qui est du débriefing. Un peu en bémol, soit, mais je vous rassure, je reste quand même un grand fan de cette fête à la lyonnaise, qu'aucun photographe du coin ne se permettrait de renier. Sinon, je n'aurais pas passé quatre soirées dans le froid, et risqué une belle pneumonie au passage. Allez, c'était pas si mal. On verra bien ce qu'il se passera en 2010.
Ce n'est évidemment qu'un petit aperçu des photos que je mets en ligne pour le moment. Je mettrai le reste sous peu sur le site, et ne manquerai pas de le rappeler.