mardi 19 janvier 2010

La rubrique cinéma #7 – Invictus


Pour cette septième rubrique cinéma, on prend les mêmes que pour la sixième et on recommence. Même arrêt de métro, même resto japonnais, même menu, et même cinéma. Seuls la salle ("prestige") et le film changent.

Cette semaine, Invictus nous plonge dans l'Afrique du Sud post-apartheid. Nous sommes en 1994, Nelson Mandela a été libéré, puis élu président, et a pour mission de réunifier le pays. Mission pour le moins compliquée lorsque pendant des années, Noirs et Blancs ont été en conflit. Mandela, qui ne veut pas basculer dans l'excès inverse (passer d'un pays pro-Blancs à un pays pro-Noirs), décide alors de tout miser sur l'équipe nationale de rugby (plus que faiblarde!) lors de la Coupe du Monde qui se déroulera en 1995, à domicile, et ce afin de faire renaître un sentiment de fierté et d'unité parmi les sud-Africains.

A ce que j'ai pu lire sur divers blogs de la Toile, Invictus divise. On reproche beaucoup de choses à Clint Eastwood, le réalisteur, dont certaines sont, selon moi, plus vraies que d'autres. Il est vrai que Invictus ne ressemble en rien à Gran Torino ou Mystic River, noirs de chez noirs. Ici, on est verse plutôt du côté pacifique, gentillet... Il est vrai également que Matt Damon, dans le rôle de Pienaar, n'est pas au meilleur de sa forme, bien que bodybuildé ! Un peu terne, contrairement à Morgan Freeman en Mandela (même si Mandela est plus petit et trapu que Freeman - c'est là leur seule différence). On lui reproche également sa longueur. Il est vrai que Invictus est peut-être moins rythmé que les anciens films de Eastwood, mais il n'empêche qu'on ne voit pas passer les 2h12.

Oui, c'est un Eastwood bien différent de ce qu'on a pu voir auparavant. Presque trop gentil, et je pense que c'est la seule vraie fausse note de Invictus. On se doute que la période post-apartheid n'a pas été si facile que ça (les sifflets dans les stades n'ont à mon avis pas été les seules barrières à l'unité sud-africaine). Dommage, on aimerait voir plus d'agressivité, alors qu'on nous présente un film assez lisse. Pour autant, il a beau être lissé, il se regarde très bien ! J'ai particulièrement aimé la façon dont ont été filmés les matches, caméra à l'épaule, sous la mêlée, et le son, incroyable, des chocs entre joueurs, épaules contre épaules, plaqués au sol. On est vraiment dedans. Je ne reviens pas sur la prestation de Freeman, que j'ai vraiment trouvé excellent dans un rôle qui a été fait pour lui.

Contrairement à ce que j'ai lu sur le Net, j'ai aimé Invictus. Ce n'est peut-être pas un très bon Eastwood, mais c'est un bon film !






(Photo: Allocine)

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