mardi 29 décembre 2009

La rubrique cinéma #4 ─ Gamines - Les Chats Persans

Deux films cette semaine dans la rubrique cinéma. Car qui dit fêtes de fin d'année dit plus de temps. Qui dit plus de temps dit plus de cinéma. Et qui dit plus de cinéma dit... euhm... Bref cette semaine, deux films : Gamines, de Eleanore Faucher et inspiré du roman de Sylvie Testud, et Les chats persans, de Bahman Ghobadi.


Gamines est le film tiré du roman autobiographique du même nom de Sylvie Testud. L'histoire est donc celle de Sybille (et non pas Sylvie) et de ses sœurs Corinne et Georgette. Leur mère, jouée par Amira Casar (assez remarquable!), tente de protéger ses filles contre un père qu'elles ne connaissent pas, tandis que celles-ci cherchent à en savoir plus sur lui.
L'absence du père vue par les yeux de l'enfant... Le thème est bien abordé, mais le film reste assez inégal. Les deux premiers tiers, qui racontent l'enfance des trois sœurs, est plutôt sympa, souvent drôle. L'école, les rues pentues de la Croix Rousse, les colonies de vacances, le voyage en Italie... On s'ennuie rarement, il y a une bonne dynamique. Le dernier tiers se passe de nos jours. Les filles ont grandi. La petite Sybille a percé dans le théâtre et le cinéma. Hélas, ce dernier tiers a tendance à être longuet. On se demande parfois pourquoi certaines scènes durent autant. Dommage...


( Photos : Allociné )

L'histoire des Chats persans est celle de Negar et Ashkan, deux jeunes musiciens iraniens qui, à leur sortie de prison, décident de chercher d'autres musiciens afin de compléter leur groupe de indie rock et partir en Europe pour faire des concerts. Nader, un homme qui dit connaître tout le monde dans Téhéran et plus encore, leur propose un coup de main et parcourt la ville pour trouver passeports, visas, et musiciens qui permettront à Negar et Ashkan de sortir de la clandestinité.
Ce film est une drôle de surprise. Non pas par le scénario, qui en lui même n'a rien d'extraordinaire, peut-être même n'est-il pas vraiment abouti. Mais les images... Les images sont impressionnantes ! J'ai vu Téhéran comme jamais je n'avais vu cette ville auparavant. Comme jamais on ne la voit à la télévision, en tout cas. Côté musique, la B.O. assure, forcément. D'ailleurs, on pourrait un peu comparer le film à un énorme clip, mais qu'on ne se lasse pas de regarder.
Voilà un très bon film à découvrir, ne serait-ce que pour la prouesse du réalisateur, Bahman Ghobadi, qui a tourné clandestinement en 17 jours ! Chapeau, monsieur...


( Photos : Allociné )

dimanche 27 décembre 2009

Retour en Lumières

Entre la dinde de Noël et les remontées mécaniques, je vous invite à revenir un instant sur la Fête des Lumières. Après, promis, j'arrête, mais j'avais dis que je reviendrais quand le reportage photo serait en ligne, et c'est chose faite.

Quatre nuits dans Lyon passés en revue. Du bien et du moins bien. Les photos sont à voir en cliquant ici.

Je vous laisse finir votre bûche, désormais...



vendredi 18 décembre 2009

De la neige


 
Rappelez vous, c'était le 19 novembre. 21°C à Lyon. Un record. Un mois plus tard, peut-être le Sommet de Copenhague a-t-il fait son effet, peut-être que le réchauffement climatique n'est qu'un vague souvenir du passé, mais les températures sont négatives, les doudounes sont de sortie, et cerise sur le gâteau, il neige. Oui, il neige, c'est l'hiver. Normal? Pas tant que ça, à en croire BFM TV, qui ce matin envoyait une de ses journalistes sur une sortie d'autoroute au nord de Mâcon pour commenter la météo en direct.

Mais il faut dire les choses. La neige joue sur le moral. Elle nous renvoie à l'âge de cinq ans, à l'époque de l'insouciance, elle apaise et donne une légère sensation de bien-être. La neige, elle est cool. Ce matin quand j'ai vu la neige par la fenêtre, et déjà hier lorsqu'un léger voile blanc recouvrait la route à l'aéroport, j'ai moi-même eu cette réaction enfantine. « Trop bien ! » Du coup, je me suis baladé, appareil en main, histoire d'immortaliser le moment. Parce que faut pas croire, ça va pas durer. La neige à Noël n'existe plus depuis une quinzaine d'années. Dans une semaine, il fera 10°C et pleuvra des cordes.

Alors autant savourer ce moment, et se régaler un peu devant le spectacle de la neige à Saint Jean, Bellecour, ou au-dessus de la Saône. La nature est parfois joliment faite.
 
Photos à retrouver sur Flickr.


dimanche 13 décembre 2009

Poladroid : l'application vintage

Je suis, depuis deux semaines, l'heureux acquéreur d'un joli petit MacBook Unibody 13", et signe par la même occasion mon grand retour chez Apple, après quelques années d'errance sur PC. Adieu, donc, le vieux Sony Vaio, dont le bruit ressemble à celui d'un réacteur d'avion et dont la batterie ne tient même plus le temps d'un épisode de South Park. Enfin... Adieu, pas tout à fait, puisque le PC me sert toujours, pour le stockage et pour certains logiciels (comme Adobe Première, par exemple) que je n'ai pas encore sur Mac.

Mais si je vous parle de mon nouvel ordinateur, c'est surtout pour vous faire découvrir une application géniale que j'ai trouvée grâce au blog phototrend.fr, et avec laquelle je m'amuse beaucoup depuis quelques jours. Poladroid, c'est le nom du logiciel, permet tout simplement de créer, à partir de photos numériques, des polaroids très réalistes! Effet vintage assuré. Le fonctionnement est simple : glissez la photo d'origine dans l'appareil qui apparait sur votre écran, et celui-ci vous sort un polaroid qu'il ne vous reste plus qu'à attraper et à secouer pour faire apparaître l'image. Magique. C'est comme dans l'ancien temps...

Vous pouvez télécharger ce logiciel gratuitement en cliquant ici. Les utilisateurs de PC ne sont pas en reste puisqu'il existe aussi une version pour eux, mais l'avertissement qui accompagne le téléchargement est assez significatif : « Beware : all bugs/issues have to be reported in the forum. That release is the first BETA (with probably some bugs). New updates are coming... » Voilà qui en dit long.

Le site a même un groupe sur Flickr, qui regroupe à ce jour près de 15 000 membres. En effet, nous sommes nombreux à être nostalgiques de cet appareil, très vintage aujourd'hui (peut-être est-ce la raison de son retour en grâce), qu'était le Polaroid, dont la fabrication s'était arrêtée en 2007, suivi par l'arrêt de fabrication des films un an plus tard.



mercredi 9 décembre 2009

Fête des Lumières : premier debriefing

Hier s'achevait la 11ème édition de la Fête des Lumières. Une grande fête, répartie sur quatre jours, où s'illuminent les murs de la ville, où la population est démultipliée (l'année dernière, 4 millions de visiteurs déambulaient dans les rues pour l'occasion), et dont le point d'orgue est le 8 décembre, et les lumignons que les Lyonnais mettent à leurs fenêtres (ou du moins sont censés le faire). La fête est donc finie pour cette année, et j'ai presque envie de dire que ce n'est pas dommage. Je suis épuisé. Marcher, parfois sous la pluie, avec tout son matériel, écumer la ville pour tout voir, n'est pas vraiment le problème. Non, le problème, c'est surtout la foule. 4 millions de personnes dans les rues de Lyon, cela ne passe pas vraiment inaperçu. Et comme on veut tout voir, on s'engouffre quand même dans la masse, on joue des coudes, on marche sur des pieds, et ça, c'est fatiguant. Mais aujourd'hui, 9 décembre, on en a enfin fini, et il est l'heure de faire un petit debriefing, et voir ce qu'il en a été de cette Fête des Lumières, cru 2009.




Les moins

Autant commencer par ce qui m'a le moins plu. Cela me permettra de finir sur une bonne note. Car comme chaque année, s'il est possible de s'émerveiller devant certaines choses, la déception peut également être au programme. Commençons.
L'organisation et la gestion du monde. Ça, on y peut rien, et chaque année c'est la même chose. Du monde s'agglutine un peu de partout, la rue Saint Jean est impraticable, tout comme l'accès au funiculaire. Cela passerait presque inaperçu, mais lorsque l'on voit cette file de plusieurs mètres de long, dehors, ces gens qui attendent de pouvoir prendre le funiculaire et monter à Fourvière, on est quand même en droit de se demander s'il n'y a pas un problème de communication. On ne leur a donc pas dit, à tous ces gens, que la basilique de Fourvière a beau être en haut de la colline, elle reste à un gros quart d'heure de marche (ok, disons 20 minutes), alors qu'en restant bêtement dehors à faire la queue sous la pluie, ils en ont pour une bonne heure ? Non, effectivement, je crois qu'on ne leur a rien dit.
La place des Terreaux. Nouveauté, cette année : la fermeture de la place des Terreaux. Allez comprendre pourquoi, les organisateurs ont décidé qu'il n'y aurait qu'un seul accès possible. Du coup, un gros bordel pour entrer sur la place. Les CRS, à qui tout le monde venait demander par où entrer, nous ont eux-même expliqué qu'ils ne comprenaient pas franchement pourquoi avoir restreint les accès. Le spectacle en lui-même était sympa, un mise en lumière de l'Hôtel de Ville et du Palais Saint Pierre autour du thème des temps (celui qui passe, et celui qu'il fait), mais y accéder était tellement difficile que le plaisir en était presque gâché.
Les places fortes délaissées. Déception également en découvrant que certains endroits proposaient quelque chose d'assez moyen (comme la place des Jacobins ou les Célestins), voire même rien du tout (Maison des Avocats ou Place du Change par exemple). Je m'attendais à trouver quelque chose d'assez sympathique, plutôt enthousiaste après ce qui y avait été fait en 2008 (les photos sont à voir en cliquant ici). Dommage.
La Fête des Lumières en mode écolo. Oui, c'est un petit peu difficile à regretter. Mais les ampoules basse consommation qu'ils ont installé un peu partout en rendaient pas grand chose. Du coup, ma première impression était de me dire « Merde, ce que c'est fade! » La basilique de Fourvière, vue depuis les quais, n'avait pas l'éclat de l'année dernière. Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Encore une fois, dommage. Mais bon. Si c'est pour la bonne cause...



Les plus

Dieu merci, il y en a. Sinon, autant tout arrêter maintenant, ça fera économiser une somme conséquente à la ville. Non, heureusement qu'il y avait aussi du bon, cette année.
Le feu d'artifice du 14 juillet. Avec un peu de retard, soit. Il n'avait pas pu être tiré le 14 juillet en raison des orages qui avaient éclaté à Lyon toute la journée, et devait donc être tiré pour la Fête des Lumières. Quand il a commencé à pleuvoir, dimanche 6 décembre, je me suis un peu inquiété. Je me suis dis qu'ils allaient encore le reporter. Et puis finalement, c'est un superbe feu d'artifice auquel on a assisté, depuis la place Rouville, sur les Pentes de la Croix Rousse, pour ma part.
Les Pentes de la Croix Rousse. Justement. Déjà l'année dernière, les Pentes étaient le théâtre d'animations assez sympathiques! Cette année, la Croix Rousse n'a pas failli à sa réputation. De grosses fleurs multicolores en haut de la montée de la Grande Côte, ambiance conviviale au village des créateurs, passage Thiaffait, Expérimentations Étudiantes aux alentours de la rue du Griffon, ou même la place Louis Pradel (vraiment la toute fin des Pentes) devenue un immense jardin pour l'occasion. Il y avait des choses à voir et à photographier dans cette partie de la ville.
Saint Jean et quelques bonnes idées. Saint Jean, toujours au top. Il est rare que je sois déçu par les illuminations de la place Saint Jean. Cette année, le thème était "Les Bâtisseurs", et illustrait de manière poétique comment avait été construite la cathédrale. Il y a également eu quelques bonnes idées, cette année, comme cette guirlande lumineuse, qui partait de la place Saint Jean et qui montait jusqu'à la colline de Fourvière, comme un parcours à suivre (que je n'ai pas suivi, vu le monde qui grimpait via les escaliers de la montée des Chazeaux), ou bien cet immense 8 qui se dessinait sur la Tour du Crédit Lyonnais. De bonnes idées qui relevaient un peu cette édition 2009 un peu fade.



Voilà pour ce qui est du débriefing. Un peu en bémol, soit, mais je vous rassure, je reste quand même un grand fan de cette fête à la lyonnaise, qu'aucun photographe du coin ne se permettrait de renier. Sinon, je n'aurais pas passé quatre soirées dans le froid, et risqué une belle pneumonie au passage. Allez, c'était pas si mal. On verra bien ce qu'il se passera en 2010.

Ce n'est évidemment qu'un petit aperçu des photos que je mets en ligne pour le moment. Je mettrai le reste sous peu sur le site, et ne manquerai pas de le rappeler.

mardi 8 décembre 2009

La rubrique cinéma #3 ─ La Route

Suis-je obsédé par la fin du monde? Je ne crois pas. Cependant, à en croire mes choix de films en ce moment, on est en droit de se poser la question. Après 2012, c'est La Route que je suis allé voir, une fin du monde plus violente et macabre que le film doux et niais de Emmerich.

La Route, adapté du roman homonyme de Cormac McCarthy, prix Pulitzer en 2007, raconte le parcours d'un père et son fils dans un monde post-apocalyptique. Le monde a explosé, sans qu'on sache trop pourquoi, et n'est désormais plus que cendres et désolation. Quand à l'humanité, elle est devenue tout ce qu'il y a de plus inhumain. Dans le monde de demain, il y aura trois catégories de personnes : les "gentils", ceux qui tentent de survivre en errant et mangeant ce qu'ils trouvent ; les "méchants", ceux qui tentent de survivre en mangeant les "gentils" ; et les autres, qui préfèrent se pendre ou se tirer une balle plutôt que de voir tout ça.

Suicide collectif et cannibalisme. On est dans le glauque et le macabre. J'ai largement plus accroché à cette fin du monde qu'à celle de 2012, mais pour autant, je ne savais pas vraiment quoi penser de ce film en sortant. J'étais plutôt mal à l'aise. Pendant près de deux heures, le film nous plonge dans un univers grisâtre, embrumé, et violent, alors se retrouver dans la foule de la Fête des Lumières en sortant, ça peut faire un choc ! Un choc moins violent que certaines scènes du film, toutefois, qui m'ont brassé, tant je les ai trouvées inhumaines. Enfin... On peut quand même dire bravo à Javier Aguirresarobe (le directeur de la photographie) pour ses images étonnantes. Car dans La Route, le soleil doit avoir disparu sous une couche de cendres et un brouillard épais. Les images sont donc grises, ternes, et quasiment sans couleur. Si bien que lorsque les deux personnages sont au bord d'une cascade et découvrent un arc-en-ciel, c'est un émerveillement aussi bien pour eux que pour nous.

Images parfois étonnantes, parfois choquantes, La Route met mal à l'aise. Ce qui ne l'empêche pas d'être un bon film. En tout cas, on est pas vraiment pressé de la prendre, la route pour l'apocalypse...

( Photos : Allociné )

mercredi 2 décembre 2009

En attendant la Fête des Lumières...

C'est une grosse programmation qui m'attend pour ce (long) week-end.

Aux nombreuses photos déjà prises à trier, aux photos du concert de Quatre heures et demie aux Indes à publier, aux deux montages vidéos qui m'attendent, viendront se rajouter une flashmob' et surtout, la Fête des Lumières. Car oui, nous sommes en décembre, et qui dit décembre dit Noël, mais aussi Fête des Lumières, qui a lieu le 8. La fête commencera le samedi 5, et durera pendant quatre soirs. A noter également que cette année, nous aurons le droit au feu d'artifice du... 14 juillet (qui n'avait pas été tiré en raison des orages ce soir-là). Je suis quasiment prêt. Il ne manque plus que les batteries à charger et les cartes mémoire à vider. Pour voir le programme de ces Lumières, cru 2009, cliquez ici.

Vous l'aurez compris, le temps me manque. A côté de ça, paradoxalement, je travaille dans une boîte où l'activité (à moins que ce ne soit une histoire de motivation) est telle que je passe beaucoup de temps sur Internet. Du coup, j'ai trouvé un site génial, Phototrend.com (déjà dans mes liens, là, sur la droite), un photoblog qui traite d'un côté de l'actu photo, et qui d'un autre côté, offre de jolis coups de pouce grâce à ses "MP", ses mercredis pratique. Chaque mercredi, une technique photo est expliquée (et bien expliquée) aux visiteurs du blog : balance des blancs, noir et blanc, réaliser une séquence photo, ou bien un bon light painting... J'ai dévoré 42 pages de Phototrend hier après-midi, je me suis gavé de liens de photographes et de pages web très sympas, qui pourraient bien se retrouver ici dans pas longtemps, et qui pour certains m'ont donné des idées.

Un blog à voir...