Mesdames et messieurs, approchez, n'ayez pas peur d'entrer dans le monde merveilleux, poétique et esthétique de Jean-Pierre Jeunet !
Dans son dernier film, Micmacs à tire-larigot, que je me suis empressé d'aller voir par un dimanche pluvieux, JPJ (comprenez Jean-Pierre Jeunet) ne faillit pas à sa réputation. Un film de Jeunet se reconnait parmi cent autres, rien que par sa couleur, tirant sur le jaune, parfois le vert, par son amour pour les détails, ou encore par ses personnages, simples mais pas simplets.
Micmacs à tire-larigot, donc, raconte l'histoire de Basile. Basile n'est pas un chanceux. Après avoir perdu son père, un démineur ayant sauté sur une mine, il perd son boulot, à cause d'une balle perdue (elle aussi), venue se loger à quelques millimètres de son cerveau. Si les médecins lui enlèvent la balle, il a des chances d'y rester pendant l'opération, mais s'ils la laissent, il a des chances de mourir à n'importe quel moment! Après un petit jeu de pile ou face, et une réplique quasi-culte ( « C'est philo, qu'il fallait faire, ma p'tite, pas médecine! » ), Basile gardera sa balle. Compréhensible, donc, l'envie de vengeance contre les deux fabricants d'armes qui ont détruit sa vie. Recueilli par des chiffoniers, dont un ancien braqueur, un grand admirateur des expressions françaises, une contorsionniste ou un homme canon (qui y tient, à son record!), il va réfléchir à un plan. Les deux armateurs doivent payer...
Pour moi, ce nouveau JPJ est à mi-chemin entre La Cité des Enfants perdus et Le fabuleux destin d'Amélie Poulain. L'univers des petites gens du premier (avec des couleurs plus chaudes, peut-être), et la poésie du deuxième. Car de la poésie, il y en a dans cette histoire de vengeance. Et les personnages y sont pour beaucoup, à l'image de Dominique Pinon en homme canon, toujours aussi excellent.
Je conseillerais ce film à ceux qui aiment Jean Pierre Jeunet, ceux qui aiment les images bien chiadées (à la limite de la photo HDR, dites!), et ceux qui veulent tout simplement passer un bon moment et sortir de la salle avec le sourire. Car c'est surtout ça, l'effet JPJ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire