mardi 24 novembre 2009

La rubrique cinéma #2 ─ Les Vies privées de Pippa Lee

Dans la rubrique cinéma de cette semaine, un seul petit film sans prétention, mais une vraie surprise.


Les Vies privées de Pippa Lee. Mieux vaut ne pas se fier au titre, qui pourrait sentir le gnan-gnan à dix kilomètres à la ronde. Pourtant, ce film est une bonne surprise.
L'histoire est celle de Pippa Lee, une femme approchant la cinquantaine qui, pour éviter à son mari un énième infarctus, a accepté de venir s'installer dans une banlieue paisible. Et par paisible, comprenez "pour vieux". Le moment est parfaitement choisi pour Pippa de faire un point sur sa vie, ce qu'elle est devenue aujourd'hui, et surtout ce qu'elle a été. Car avant de s'enterrer dans une vie plan-plan, Pippa est passée par des étapes beaucoup moins calmes.
Je suis allé voir Les Vies privées de Pippa Lee sans en connaître l'histoire, juste en me disant "pourquoi pas". Une attitude qui peut s'avérer risquée si le film dure 2h40, mais dans ce cas-là, les 93 minutes sont passées sans qu'on ne ressente le moindre ennui. Au contraire, il s'agit d'une comédie légère (légère dans le bon sens du terme) dont on ressort avec un sourire et l'impression d'avoir vu quelque chose d'assez bon. Evidemment, Pippa Lee n'est pas le film du siècle. D'ailleurs, y'a-t-il un film du siècle? Mais ça, c'est un autre débat...
A vrai dire, lorsque Pippa Lee a commencé, je me suis demandé si j'allais pouvoir suivre, tant je trouvais les flash-backs à répétition déstabilisants. Et puis l'histoire suit son cours, et les flash-backs s'intègrent parfaitement au scénario, jusqu'à se faire oublier. C'est alors au tour des comédiens de briller. Robin Wright Penn, fraîche, naturelle, fairait pâlir d'envie toute cinquantenaire dans le rôle de Pippa, tandis que Keanu Reeves incarne Chris, jeune homme de 35 ans forcé de retourner vivre chez sa mère après quelques déboires amoureux, et signe par la même occasion un retour remarqué sur le grand écran. Personnellement, je ne l'avais plus vu depuis Matrix Revolution, en 2003 (je n'avais pas vu Constantine, dans lequel il a joué en 2006). C'est le retour également de Winona Ryder, qui y joue le rôle de Sandra, une amie de Pippa un brin suicidaire, mais très drôle (un peu malgré elle), et l'occasion d'appercevoir Monica Bellucci, l'instant d'une scène.
Pippa Lee est un film que ne paie pas de mine. Un film comme il pourrait y en avoir des dizaines et des dizaines chaque année dans les salles obscures. Et parfois, il y en a un qui sort du lot, grâce au jeu de ses acteurs ou à la façon dont il a été tournée. C'est bel et bien le cas de ce film-là.


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